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Comité Départemental de Résistance et de Reconquête 67
Pour la défense des conquêtes de 1936 et 1945

Histoire du CDRR du Bas‑Rhin

Le 14 octobre 2017, à Paris, 122 militants ont décidé de constituer un « Comité national de résistance et de reconquête », pour la défense des conquêtes arrachées en 1936 et 1945. Une déclaration a été rédigée et appelle à la constitution de comités locaux.    
Le lundi 6 novembre 2017 à Strasbourg, deux militants syndicalistes du Bas-Rhin, ont organisé une réunion de compte rendu. Les présents, des syndicalistes CGT, FO, FSU, des adhérents du Parti Ouvrier Indépendant, du Parti de Gauche, des Insoumis, des militants laïques, des retraités, travailleurs et jeunes sans appartenance ont écouté le compte rendu de la réunion nationale et participé à la discussion.
Ce qui est en ressorti, c’est la gravité et la violence des attaques gouvernementales contre les acquis dans tous les domaines, alors que Macron et son gouvernement, élus avec des taux d’abstention sans précédent dressent contre eux toutes les couches de la population, sauf le grand patronat. Nous avons évoqué notamment :
  • La volonté de détruire le Code du Travail entraîne l’atomisation des salariés dans l’entreprise, et par les pressions patronales exercées, rend plus difficile l’action syndicale.
  • La précarisation de l’emploi, et l’ubérisation sans droits, qui touchent particulièrement les jeunes, quel que soit leur niveau de diplôme.
  • Dans le secteur hospitalier, c’est l’attaque contre les statuts et l’étranglement financier de l’hôpital public qui met en danger la vie des patients.
  • La baisse des dotations aux collectivités territoriales met en péril les EHPAD et ouvre la voie à la multiplication des établissements privés réservés à ceux qui ont les moyens. La loi NOTRe, c’est la privatisation des services publics.
  • La difficile situation financière de l’enseignement supérieur et le projet d’instaurer la sélection à l’université, par la destruction programmée du baccalauréat, premier grade universitaire, et la régionalisation des formations.
  • L’étranglement du financement de la Sécurité Sociale par les exonérations de cotisations sociales et l’augmentation de la CSG.
Comment rassembler nos forces, pour combattre et mettre en échec ce gouvernement ? Il a été précisé qu’il ne s’agit pas de constituer une organisation supplémentaire, mais de fédérer dans le respect des idées et des appartenances de chacun pour ouvrir la discussion.

Afin d’expliquer ce qui a été conquis en 1936 et 1945, d’aider au regroupement des forces nécessaires pour organiser cette résistance, nous avons constitué un comité départemental comme force de vigilance, de proposition et d’action, en lien avec le Comité national qui s’est constitué le 14 octobre 2017. La tribune libre d’Informations Ouvrières en sera le relais.

Le 10 novembre 2018, une semaine avant l’acte I des Gilets jaunes, 2500 militants ouvriers, syndicalistes, militants politiques, élus d’appartenances diverses se réunissent à Paris à l’appel du CNRR pour la défense des acquis de 1936 et de 1945. Ils appellent à multiplier les réunions de discussion partout où c’est possible, à « constituer partout de nouveaux comités, renforcer, élargir les comités de résistance et de reconquête existants, appeler les militants ouvriers, les travailleurs, les jeunes à les rejoindre, réunir des milliers et des milliers pour couvrir tous les départements et villes de ce pays ».

Le 10 novembre 2018, une semaine avant l’acte I des Gilets jaunes, 2500 militants ouvriers, syndicalistes, militants politiques, élus d’appartenances diverses se réunissent à Paris à l’appel du CNRR pour la défense des acquis de 1936 et de 1945.
  • Depuis maintenant plus d’un an le mouvement des Gilets jaunes a marqué la situation politique et sociale de notre pays. Regroupé sur les ronds-points et dans des QG, utilisant les réseaux sociaux, ce mouvement a mis pendant des mois le gouvernement en difficulté. Il a tenu quatre fois des assemblées des assemblées sur tout le pays. Une de ses caractéristiques est la méfiance à l’égard des directions syndicales et un souci jaloux de son indépendance. Mais cela ne l’a pas empêché de soutenir les mouvements de grèves des différentes catégories de travailleurs et d’appeler à participer à la grève contre le projet Macron de réforme des retraites.
  • Puis dans la grève des services d’urgence, commencée au mois de mars 2019, un collectif national s’est constitué qui a permis de regrouper 250 services d’urgence en grève en plein été.
  • Au mois de juin 2019, la grève des enseignants correcteurs du baccalauréat, mouvement sans précédent, qui a mis le ministre Blanquer en difficulté a été organisée dans des assemblées générales qui ont discuté et voté les formes de ce mouvement.
  • Enfin depuis le 5 décembre 2019, dans la grève contre la réforme des retraites, les travailleurs ont participé massivement aux journées de grève et de manifestation organisées par l’intersyndicale. Mais ils ont aussi constitué des comités de grève, des collectifs, des assemblées générales par secteur et interprofessionnelles.
    • C’est le cas des cheminots qui, tirant la leçon du mouvement de 2018, reconduisent la grève en assemblée générale et ont constitué à Strasbourg un comité de grève soutenu par quatre organisations syndicales.
    • C’est le cas des enseignants qui ont tenu depuis le 5 décembre 2019, plusieurs assemblées générales de grève avec la participation des organisations syndicales.
    • C’est le cas du collectif de lutte de Haguenau qui a déjà organisé quatre manifestations interprofessionnelles avec le soutien des organisations syndicales, c’est le cas des assemblées inter-secteurs dont la plus récente a réuni le 9 janvier 2020 à Strasbourg 150 participants de divers secteurs en lutte.

Dans son allocution du 12 mars 2020 le président Macron, a appelé les Français à l’Union Sacrée.

Qu’est-ce que l’Union Sacrée ? En août 1914, les gouvernements des grandes puissances d’Europe se ruèrent les uns contre les autres. Les partis de l’Internationale Socialiste, qui au congrès de Bâle avaient décidé d’organiser la grève générale contre la guerre, votèrent dans chaque pays les crédits de guerre et précipitèrent les travailleurs de chaque nation contre leurs frères de la nation voisine. Cette trahison entraîna quatre années de massacres, de ruines et de souffrances.

Les circonstances sont-elles aussi tragiques ? Alors que l’irruption du virus précipite une crise du système capitaliste dont nous ne mesurons pas encore les conséquences, nous l’ignorons.

Mais ce qui est certain c’est que la dernière chose à faire dans l’intérêt du peuple, c’est de répondre à l’appel de ce président qui représente les intérêts des puissances capitalistes.

  • Il ment et il truque : il a utilisé le paravent du coronavirus pour faire passer la loi sur les retraites par le 49‑3.
  • Il continue ses réformes : réforme des retraites, réforme de l’indemnisation du chômage, réforme du lycée et du baccalauréat, réforme de l’université, réforme de la fonction publique.
  • Il réprime les gilets jaunes, les lycéens et les étudiants, les syndicalistes, les femmes qui manifestaient le samedi 8 mars et s’attaque aux libertés fondamentales : il vient d’interdire les rassemblements de plus de 100 personnes.
  • Il met nos vies en danger par une politique de destruction de l’hôpital public qui, selon de nombreux médecins, n’est pas en état de soigner les victimes de l’épidémie, comme cela s’est passé en Italie, où les médecins ont dû trier les patients à sauver.
Alors le mot d’ordre que tous ceux qui défendent les intérêts du peuple devraient adopter c’est :

Pas d’union derrière Macron !


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Site du Comité National de Défense et de Reconquête : https://www.cnrr.fr/
L'hebdomadaire "Informations ouvrières" rends compte régulièrement des activités du CNRR et des comités locaux ou départementaux : https://infos‑ouvrieres.fr/
Pour tout contact local : Serge BLOCH